Le 10 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, se tenait au CANA une Bibliothèque vivante, sur le thème des cultures et des parcours migratoires. C’est dans ce cadre que Maria Isabel Sanchez, Rosie Kasongo et Isabela de Nassau ont partagé une fenêtre de leur vie avec des intéressé.es. Si c’était la deuxième édition de cet événement, c’était toutefois une première en présentiel, ce qui a été bien apprécié de tout le monde. Une quinzaine de personnes ont été au rendez-vous pour cet échange interculturel hors du commun.

Qu’est-ce qu’une bibliothèque vivante ? Il s’agit d’un espace de conversations intimistes, où se rencontraient, d’un côté, ces femmes issues de l’immigration souhaitant s’ouvrir aux autres, telles des livres ouverts, et de l’autre, toute personne curieuse et intéressée à apprendre de celles-ci.

Les trois « livres humains » racontaient notamment les raisons qui les avaient poussées à immigrer, que ce soit il y a 4 mois ou il y a 9 ans. Les participant.es ont pu en apprendre sur les défis qu’elles ont dû surmonter, leurs histoires de succès et de fierté, ainsi que leur vision sur une foule de sujets. Systèmes scolaires, francisation, sociétés matriarcales et patriarcales, religions, préjugés, racisme, sécurité des femmes selon les pays, politique, ouverture d’esprit, parentalité homosexuelle, idéalisation d’autres pays… tant de thématiques qui ont été abordées !

Si en début de soirée, on sentait une certaine timidité parmi le groupe, on aurait dit que des débuts d’amitié s’étaient formés au fil des discussions. « Bon travail ! » Des encouragements envers les livres humains se faisaient entendre, alors que les conversations continuaient de façon informelle à la fin.

Comment ces femmes ont vécu cet événement ? Maria Isabel explique que cette expérience a pu servir de sorte de bilan pour elle, l’aidant à se rappeler tout ce qu’elle a accompli. Pour Rosie, le mélange hétérogène des participant.es a contribué au succès de la soirée : des cultures différentes, des gens d’expériences très diverses aussi. Tout le monde apprend de tout le monde. Sentiment similaire du côté d’Isabela : « Je me sentais à l’aise, j’ai adoré tous les participants. J’ai pu apprendre beaucoup d’eux aussi et écouter leurs histoires de vie. »

La prochaine occasion de discussion ? Autour du documentaire « Briser le code », dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme. Rendez-vous jeudi le 24 mars à 18h, au CANA. Inscrivez-vous ici.